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Les commandes Linux réseau à connaitre

Mise à jour :

chantier resau

Le lien vers le PDF: Cheat Sheet Linux Réseau

Pour les administrateurs systèmes la capacité à diagnostiquer et résoudre les problèmes de réseau rapidement et efficacement est important. Linux, étant l’un des systèmes d’exploitation les plus utilisés pour les serveurs et les infrastructures réseau, offre une puissante palette d’outils pour le diagnostic réseau. Cette documentation vise à vous aider à maitriser les commandes Linux essentielles pour le diagnostic réseau.

Connaissances préalables

Avant de plonger dans les commandes spécifiques de diagnostic réseau, il est essentiel de comprendre certains concepts et configurations de base. Cette connaissance aidera à mieux appréhender l’utilisation et l’interprétation des commandes Linux. Vous devez maitriser les notions suivantes : Ethernet, Internet, modéle OSI, les différents protocoles. La section des fondamentaux des réseaux informatiques.

Configuration Réseau sous Linux

Vous devez aussi maitriser la configuration réseau des serveurs Linux :

  • Comment configurer une adresse IP statique et dynamique
  • Comment configurer le routage
  • Comment configurer la résolution de nom
  • Comment configurer les interfaces réseau.

En maitrisant ces concepts fondamentaux, vous serez mieux préparé pour utiliser efficacement les commandes de diagnostic réseau. Cette base solide est essentielle pour interpréter correctement les résultats de ces commandes et pour mener à bien le processus de diagnostic.

Les commandes linux réseau de base

Dans cette section, nous allons explorer les commandes de base qui sont essentielles pour tout diagnostic de réseau sous Linux. Chaque commande sera accompagnée d’une description brève et d’un exemple.

ping

ping est probablement l’outil de diagnostic réseau le plus basique. Il utilise des paquets ICMP pour tester la connectivité entre l’hôte local et un hôte distant.

  • Usage typique : Pour vérifier si un hôte spécifique est accessible.

    Exemple :

    Terminal window
    ping google.com

    Cela enverra des paquets ICMP à google.com et affichera les temps de réponse.

ifconfig (Interface Configuration)

La commande ifconfig est utilisé pour configurer, gérer et interroger les paramètres des interfaces réseau.

  • Usage typique : Pour afficher ou configurer les paramètres de l’interface réseau.

    Exemple :

    Terminal window
    ifconfig
    eth0: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1500
    inet 192.168.121.15 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.121.255
    inet6 fe80::5054:ff:fed6:a313 prefixlen 64 scopeid 0x20<link>
    ether 52:54:00:d6:a3:13 txqueuelen 1000 (Ethernet)
    RX packets 324487 bytes 177491133 (177.4 MB)
    RX errors 0 dropped 64 overruns 0 frame 0
    TX packets 25649 bytes 9416929 (9.4 MB)
    TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0
    lo: flags=73<UP,LOOPBACK,RUNNING> mtu 65536
    inet 127.0.0.1 netmask 255.0.0.0
    loop txqueuelen 1000 (Boucle locale)
    RX packets 22937 bytes 27399325 (27.3 MB)
    RX errors 0 dropped 0 overruns 0 frame 0
    TX packets 22937 bytes 27399325 (27.3 MB)
    TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0

    Affiche les détails des interfaces dont l’adresse IP, le masque de sous-réseau et l’état.

ip

La commande ip est une alternative à ifconfig. Elle sert à afficher et à manipuler des routes, des adresses réseau, des interfaces, etc.

  • Usage typique : Pour gérer les adresses IP et les routes.

    Exemple :

    Terminal window
    `ip addr show`
    1: lo: <LOOPBACK,UP,LOWER_UP> mtu 65536 qdisc noqueue state UNKNOWN group default qlen 1000
    link/loopback 00:00:00:00:00:00 brd 00:00:00:00:00:00
    inet 127.0.0.1/8 scope host lo
    valid_lft forever preferred_lft forever
    2: eth0: <BROADCAST,MULTICAST,UP,LOWER_UP> mtu 1500 qdisc fq_codel state UP group default qlen 1000
    link/ether 52:54:00:d6:a3:13 brd ff:ff:ff:ff:ff:ff
    altname enp0s5
    altname ens5
    inet 192.168.121.15/24 metric 100 brd 192.168.121.255 scope global dynamic eth0
    valid_lft 3321sec preferred_lft 3321sec
    inet6 fe80::5054:ff:fed6:a313/64 scope link
    valid_lft forever preferred_lft forever

    Affiche toutes les interfaces réseau et leurs adresses IP.

route

La commande route est utilisée pour afficher et manipuler la table de routage IP du noyau.

  • Usage typique : Pour afficher ou modifier les routes de réseau.

    Exemple :

    Terminal window
    route -n
    Table de routage IP du noyau
    Destination Passerelle Genmask Indic Metric Ref Use Iface
    0.0.0.0 192.168.121.1 0.0.0.0 UG 100 0 0 eth0
    192.168.121.0 0.0.0.0 255.255.255.0 U 100 0 0 eth0
    192.168.121.1 0.0.0.0 255.255.255.255 UH 100 0 0 eth0

    Affiche la table de routage sans résoudre les noms.

traceroute

La commande traceroute trace la route que prennent les paquets pour atteindre une destination réseau.

  • Usage typique : Pour diagnostiquer les problèmes de routage et les délais.4

    Exemple :

    Terminal window
    traceroute www.google.com
    traceroute to www.google.com (142.250.200.228), 30 hops max, 60 byte packets
    1 _gateway (192.168.121.1) 0.274 ms 0.156 ms 0.165 ms
    2 192.168.1.1 (192.168.1.1) 5.738 ms 5.657 ms 5.599 ms
    3 80.10.234.25 (80.10.234.25) 25.524 ms 25.487 ms 25.452 ms
    4 lag-10.newsq00z.rbci.orange.net (193.249.215.194) 25.350 ms 25.311 ms 25.255 ms
    5 ae101-0.nclil101.rbci.orange.net (193.253.91.114) 26.549 ms 25.116 ms 26.429 ms
    6 ae41-0.nilil101.rbci.orange.net (81.253.129.29) 26.304 ms 17.868 ms 17.694 ms
    7 * * *
    8 google-12.gw.opentransit.net (193.251.255.82) 18.843 ms 209.85.148.18 (209.85.148.18) 18.754 ms 72.14.211.234 (72.14.211.234) 18.663 ms
    9 * * *
    10 142.251.49.134 (142.251.49.134) 18.318 ms 72.14.237.92 (72.14.237.92) 18.218 ms 142.251.253.34 (142.251.253.34) 18.072 ms
    11 216.239.35.208 (216.239.35.208) 31.553 ms 37.013 ms 216.239.35.206 (216.239.35.206) 31.380 ms
    12 192.178.85.28 (192.178.85.28) 31.354 ...

Affiche le chemin emprunté par les paquets pour atteindre google.com.

nslookup (Name Server Lookup)

La commande nslookup est un outil utilisé pour interroger les serveurs DNS afin d’obtenir des informations sur les enregistrements DNS pour un domaine ou une adresse IP spécifique.

  • Usage typique : C’est un outil essentiel pour le diagnostic des problèmes de DNS.

    Exemple :

    Terminal window
    nslookup google.com 09:08:16
    Server: 127.0.0.53
    Address: 127.0.0.53#53
    Non-authoritative answer:
    Name: google.com
    Address: 142.250.179.110
    Name: google.com
    Address: 2a00:1450:4007:81a::200e

Diagnostic : Machine distante injoignable

  1. Si vous n’arrivez pas à vous connecter à une machine distante en particulier. Dans un premier temps, commencez par vérifier si elle est atteignable avec la commande ping :
Terminal window
ping [adresse IP ou domaine]

Si vous obtenez un message d’erreur, cela ne veut pas dire qu’elle est KO. En effet, le traffic ICMP est peut-être bloqué par une règle de firewall.

Il faut vous connecter sur la console d’administration de la machine.

  1. Examiner la configuration IP de l’hôte, y compris les adresses IP, les masques de sous-réseau et les états des interfaces. Pour cela utilisez soit la commande ifconfig soit ip addr :
Terminal window
ifconfig
lo: flags=73<UP,LOOPBACK,RUNNING> mtu 65536
inet 127.0.0.1 netmask 255.0.0.0
inet6 ::1 prefixlen 128 scopeid 0x10<host>
loop txqueuelen 1000 (Boucle locale)
RX packets 3719987 bytes 2857636865 (2.8 GB)
RX errors 0 dropped 0 overruns 0 frame 0
TX packets 3719987 bytes 2857636865 (2.8 GB)
TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0
vnet0: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1500
inet6 fe80::fc54:ff:fed6:a313 prefixlen 64 scopeid 0x20<link>
ether fe:54:00:d6:a3:13 txqueuelen 1000 (Ethernet)
RX packets 25579 bytes 9403512 (9.4 MB)
RX errors 0 dropped 0 overruns 0 frame 0
TX packets 323807 bytes 177442958 (177.4 MB)
TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0
wlo1: flags=4163<UP,BROADCAST,RUNNING,MULTICAST> mtu 1500
inet 192.168.1.54 netmask 255.255.255.0 broadcast 192.168.1.255
inet6 fe80::5db0:4c3c:fe86:be3e prefixlen 64 scopeid 0x20<link>
ether a8:93:4a:cb:e1:63 txqueuelen 1000 (Ethernet)
RX packets 35202917 bytes 28665334400 (28.6 GB)
RX errors 0 dropped 82942 overruns 0 frame 0
TX packets 24732680 bytes 42163143166 (42.1 GB)
TX errors 0 dropped 0 overruns 0 carrier 0 collisions 0

Dans notre cas, l’interface eth0 possède une adresse IP, un masque réseau et une passerelle correctement configurée.

  1. Si un lien est détecté, envoyez une requête ping à une source externe pour voir si vous obtenez une réponse. Si cela échoue, cela peut indiquer un problème de routage ou un possible problème DNS si un nom d’hôte est utilisé.

  2. Si le lien n’est pas détecté alors, il y a un problème de configuration. Il faudra vérifier les paramètres ou jouer des commandes ifup, ifdown pour activer l’interface.

Les commandes réseaux avancées

Cette section couvre des outils plus sophistiqués qui offrent une analyse détaillée et des fonctionnalités étendues pour le diagnostic réseau.

dig (Domain Information Groper)

La commande dig est un outil de requête DNS qui peut être utilisé pour interroger les serveurs DNS et obtenir des informations détaillées sur les enregistrements DNS qu’avec la commande nslookup.

  • Usage typique : Pour interroger des informations DNS spécifiques et dépanner les problèmes de résolution DNS.

    Exemple :

    Terminal window
    ; <<>> DiG 9.18.18-0ubuntu0.22.04.1-Ubuntu <<>> google.com
    ;; global options: +cmd
    ;; Got answer:
    ;; ->>HEADER<<- opcode: QUERY, status: NOERROR, id: 1346
    ;; flags: qr rd ra; QUERY: 1, ANSWER: 1, AUTHORITY: 0, ADDITIONAL: 1
    ;; OPT PSEUDOSECTION:
    ; EDNS: version: 0, flags:; udp: 65494
    ;; QUESTION SECTION:
    ;google.com. IN A
    ;; ANSWER SECTION:
    google.com. 0 IN A 142.250.178.142
    ;; Query time: 60 msec
    ;; SERVER: 127.0.0.53#53(127.0.0.53) (UDP)
    ;; WHEN: Wed Nov 15 09:20:08 CET 2023
    ;; MSG SIZE rcvd: 55

    Fournit un rapport détaillé sur l’enregistrement DNS pour google.com.

Les principales options à connaître :

  1. Spécifier le Type d’Enregistrement :

    • Syntaxe : dig [domaine] [type]
    • Types courants : A (adresse IP), MX (serveurs de messagerie), NS (serveurs de noms), TXT (enregistrements textuels), CNAME (alias de nom), AAAA (adresses IPv6).
    • Exemple : dig google.com MX
  2. Requête Inverse :

    • Syntaxe : dig -x [adresse IP]
    • Usage : Effectue une recherche inverse pour trouver le nom d’hôte associé à une adresse IP.
    • Exemple : dig -x 8.8.8.8
  3. Spécifier un Serveur DNS :

    • Syntaxe : dig @[serveur-dns] [domaine]
    • Usage : Effectue une requête pour un domaine en utilisant un serveur DNS spécifique.
    • Exemple : dig @1.1.1.1 google.com
  4. Afficher des Statistiques Détaillées :

    • Syntaxe : dig +stats [domaine]
    • Usage : Fournit des informations détaillées sur la requête et la réponse.
  5. Affichage Court :

    • Syntaxe : dig +short [domaine]
    • Usage : Affiche uniquement la réponse, sans informations supplémentaires.
  6. Requêtes Multiples :

    • Syntaxe : dig [domaine1] [domaine2] [...] [type]
    • Usage : Effectue des requêtes simultanées pour plusieurs domaines.
    • Exemple : dig google.com yahoo.com MX
  7. Affichage du Trace de Requête :

    • Syntaxe : dig +trace [domaine]
    • Usage : Affiche le chemin de la requête à travers les serveurs DNS, utile pour diagnostiquer les problèmes de résolution DNS.
  8. Requête DNSSEC :

    • Syntaxe : dig +dnssec [domaine]
    • Usage : Effectue une requête qui inclut les enregistrements DNSSEC pour la vérification de la sécurité.
  9. Enregistrement Spécifique :

    • Syntaxe : dig [domaine] [type] +noall +answer
    • Usage : Affiche seulement la section de réponse pour un type d’enregistrement spécifique.

netcat

netcat (souvent abrégé en nc) est un outil extrêmement polyvalent connu comme le “couteau suisse” des réseaux TCP/IP. Il est utilisé pour tout, de la création de connexions réseau basiques à des opérations plus avancées comme le port scanning, le transfert de fichiers et même comme serveur ou client simple.

Les principales options à connaître :

  • Connexion Client :
    • nc [adresse hôte] [port]
    • Connecte netcat à un hôte et un port spécifiés. La commande à connaitre pour tester une connexion.
  • Mode Écoute : -l
    • nc -l [port]
    • Met netcat en mode écoute sur le port spécifié, en attente de connexions entrantes.
  • TCP (par défaut) : Utilisé automatiquement pour les connexions.
  • UDP : -u
    • nc -u [adresse hôte] [port]
    • Utilise le protocole UDP au lieu de TCP.
  • Envoyer un Fichier : < [fichier]
    • nc [adresse hôte] [port] < [fichier]
    • Envoie un fichier à un hôte connecté.
  • Recevoir un Fichier : > [fichier]
    • nc -l [port] > [fichier]
    • Reçoit un fichier d’un hôte connecté.
  • Scan de Ports :
    • nc -z [adresse hôte] [plage de ports]
    • Teste l’écoute des ports dans la plage spécifiée sur l’hôte cible.
  • Timeout : -w [secondes]
    • Définit un timeout pour la connexion.
  • Verbose : -v
    • Fournit des informations détaillées pendant l’exécution.
  • Mode Keep-Alive : -o
    • Garde la connexion ouverte après la fin de la transmission des données.
  • Serveur Simple :
    • nc -l [port] -e /bin/sh
    • Lance un serveur simple qui exécute un shell (à utiliser avec prudence pour des raisons de sécurité).
  • Client Simple :
    • nc [adresse hôte] [port] -e /bin/bash
    • Connecte un shell local à un serveur netcat distant.

netcat est un outil incroyablement puissant, mais avec cette puissance vient la responsabilité. Il est important de l’utiliser de manière éthique et légale, car il peut facilement être utilisé pour des activités malveillantes comme l’accès non autorisé aux systèmes et réseaux.

Plus d’infos sur netcat.

ss (socket statistics)

La commande ss est une commande utilisée pour obtenir des statistiques sur les sockets. Elle est souvent utilisée comme remplacement plus rapide et plus riche en fonctionnalités pour l’ancienne commande netstat.

Les principales options à connaître :

  • Lister toutes les connexions : ss
  • Lister les sockets d’écoute : ss -l
  • Sockets TCP : ss -t
  • Sockets UDP : ss -u
  • Sockets RAW : ss -w
  • Sockets UNIX : ss -x
  • Afficher les Processus : ss -p
  • Afficher les Adresses de Ports Numériques : ss -n
  • Afficher les Statistiques Détaillées : ss -i
  • Sockets en état particulier : ss state [état]
    • Par exemple, ss state established pour voir les connexions établies.
  • Filtrer par adresse ou port : ss [options] 'sport == :[port]'
    • Par exemple, ss -t 'sport == :22' pour filtrer les sockets TCP avec un port source de 22.
  • Sockets associés à une adresse IP spécifique : ss [options] dst [adresse IP]
    • Par exemple, ss dst 192.168.1.1

Vous pouvez combiner plusieurs filtres pour affiner votre recherche.

Par exemple :

Terminal window
ss -tln 'sport == :22'
State Recv-Q Send-Q Local Address:Port Peer Address:Port Process
LISTEN 0 128 0.0.0.0:22 0.0.0.0:*
LISTEN 0 128 [::]:22 [::]:*

mtr (My Traceroute)

mtr est un outil de diagnostic réseau qui combine les fonctionnalités de ping et traceroute. Il fournit un rapport en temps réel sur la route que les paquets prennent pour atteindre une destination réseau.

Les principales options à connaître :

  • Lancement Basique : mtr [destination]
  • Mode Rapport : mtr -r [destination] : Fournit un rapport unique après avoir exécuté les tests pendant un certain temps.
  • Nombre de Cycles de Rapport : mtr -c [nombre] [destination] : Spécifie le nombre de cycles de ping pour le rapport.
  • Mode Split : mtr -t [destination]
    • Affiche mtr dans un mode texte basé sur le terminal.
  • Afficher les Adresses IP : mtr -n [destination]
    • Affiche les adresses IP au lieu des noms d’hôte.
  • Mode Verbose : mtr -v
    • Affiche des informations détaillées lors du démarrage.

Par exemple :

Terminal window
mtr -r www.google.com 11:40:51
Start: 2023-11-15T11:41:21+0100
HOST: internal Loss% Snt Last Avg Best Wrst StDev
1.|-- W16866.mshome.net 0.0% 10 0.9 0.8 0.5 1.2 0.2
2.|-- lan.home 0.0% 10 3.7 4.9 3.6 8.7 1.5
3.|-- 80.10.234.25 0.0% 10 6.8 7.2 5.0 11.6 2.2
4.|-- lag-10.newsq00z.rbci.oran 0.0% 10 9.0 6.4 4.8 9.2 1.5
5.|-- ae101-0.nclil101.rbci.ora 0.0% 10 5.1 6.4 5.1 9.9 1.5
6.|-- ae41-0.nilil101.rbci.oran 0.0% 10 6.1 6.6 5.0 8.8 1.3
7.|-- ??? 100.0 10 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
8.|-- google-11.gw.opentransit. 0.0% 10 14.3 11.6 9.2 16.2 2.2
9.|-- 216.239.40.73 0.0% 10 12.4 10.5 9.2 12.4 1.2
10.|-- 216.239.48.45 0.0% 10 9.7 11.2 9.5 15.0 1.5
11.|-- par10s41-in-f4.1e100.net 0.0% 10 13.0 10.5 9.2 13.0 1.0

iptables

La commande iptables est un outil de filtrage de paquets qui permet de configurer les règles de pare-feu.

  • Usage typique : Pour gérer les règles de pare-feu qui contrôlent le trafic entrant et sortant.

    Exemple :

    Terminal window
    iptables -L 09:59:29
    Chain INPUT (policy ACCEPT)
    target prot opt source destination
    LIBVIRT_INP all -- anywhere anywhere
    Chain FORWARD (policy ACCEPT)
    target prot opt source destination
    DOCKER-USER all -- anywhere anywhere
    DOCKER-ISOLATION-STAGE-1 all -- anywhere anywhere
    ACCEPT all -- anywhere anywhere ctstate RELATED,ESTABLISHED
    DOCKER all -- anywhere anywhere
    ACCEPT all -- anywhere anywhere
    ACCEPT all -- anywhere anywhere
    LIBVIRT_FWX all -- anywhere anywhere
    LIBVIRT_FWI all -- anywhere anywhere
    LIBVIRT_FWO all -- anywhere anywhere
    Chain OUTPUT (policy ACCEPT)
    target prot opt source destination
    LIBVIRT_OUT all -- anywhere anywhere
    ...

    Affiche toutes les règles de filtrage actuelles. La commande à connaitre pour savoir si un flux réseau est autorisé ou pas.

nmap ((Network Mapper))

La commande nmap est un outil puissant et polyvalent pour l’exploration de réseau et l’audit de sécurité. Il est utilisé pour découvrir des hôtes et services sur un réseau informatique, ainsi que pour effectuer une variété d’analyses et de diagnostics de réseau.

Les principales options à connaître :

  • Scan Basique : nmap [adresse IP ou nom d'hôte]
    • Lance un scan basique sur la cible spécifiée.
  • Scan d’une Plage d’Adresses IP : nmap [plage IP]
    • Par exemple, nmap 192.168.1.1-100 pour scanner les adresses de 192.168.1.1 à 192.168.1.100.
  • Ping Scan (sans Scan de Ports) : nmap -sn [cible]
    • Détecte les hôtes actifs sans ouvrir de connexions aux ports de service.
  • Liste des Hôtes sans Scan : nmap -sL [cible]
    • Liste les hôtes dans la plage cible sans les scanner.
  • Scan Rapide : nmap -F [cible]
    • Scanne uniquement les ports les plus courants.
  • Scan de Tous les Ports : nmap -p- [cible]
    • Scanne tous les ports (1-65535).
  • Spécifier des Ports Spécifiques : nmap -p [port(s)] [cible]
    • Par exemple, nmap -p 80,443 [cible] pour scanner seulement les ports 80 et 443.
  • Détection de Version de Service : nmap -sV [cible]
    • Tente de déterminer les versions des services exécutés sur les ports ouverts.
  • Détection du Système d’Exploitation : nmap -O [cible]
    • Tente d’identifier le système d’exploitation de la cible.
  • Scan Aggressif : nmap -A [cible]
    • Active la détection d’OS, de version, de script et de traceroute.
  • Utiliser des Scripts NSE : nmap --script=[script] [cible]
    • Permet d’utiliser des scripts Nmap Scripting Engine pour des diagnostics avancés.
  • Scan SYN Furtif : nmap -sS [cible]
    • Utilise des paquets SYN pour un scan furtif (moins susceptible d’être enregistré dans les journaux du serveur).
  • Scan UDP : nmap -sU [cible]
    • Scanne les ports UDP.
  • Définir le Niveau de Verbosité : nmap -v [niveau] [cible]
    • Augmente la quantité d’informations fournies pendant le scan.
  • Enregistrer la Sortie dans un Fichier : nmap -oN [fichier] [cible]
    • Enregistre la sortie du scan dans un fichier.

Exemple pour identifier les versions des services sur une hote :

Terminal window
nmap -sV 192.168.1.15 11:51:27
Starting Nmap 7.80 ( https://nmap.org ) at 2023-11-15 11:52 CET
Nmap scan report for re300.home (192.168.1.15)
Host is up (0.0081s latency).
Not shown: 996 closed ports
PORT STATE SERVICE VERSION
22/tcp open ssh Dropbear sshd 2011.54 (protocol 2.0)
80/tcp open http

Plus d’infos sur nmap ici

iftop (Interface Top)

iftop est un outil en ligne de commande utilisé pour surveiller le trafic réseau en temps réel. Il fournit une vue d’ensemble du trafic entrant et sortant sur une interface réseau spécifique, avec une mise à jour continue des paires de sources et de destinations, ainsi que le taux de transfert de données.

Les principales options à connaître :

  • Lancer iftop : iftop
    • Lance iftop sur l’interface par défaut.
  • Spécifier une Interface : iftop -i [interface]
    • Par exemple, iftop -i eth0 pour surveiller l’interface eth0.
  • Afficher les Ports : iftop -P
    • Affiche les numéros de port pour les connexions.
  • Mode de Lignes de Paires de Connexion : iftop -F [filtre de réseau]
    • Affiche seulement le trafic de et vers les adresses dans le réseau spécifié.
  • Masquer les Noms d’Hôtes : iftop -n
    • Affiche les adresses IP au lieu des noms d’hôte.
  • Masquer les Ports : iftop -N
    • Cache les numéros de port dans l’affichage.
  • Trier par Source : iftop -o 2s
  • Trier par Destination : iftop -o 2d
  • Trier par Total : iftop -o 2t
    • Trie les connexions par source, destination ou le total de trafic.

iftop est un outil pratique pour surveiller l’utilisation de la bande passante en temps réel, offrant une vue instantanée des connexions les plus actives. Il est particulièrement utile pour identifier les applications ou services qui utilisent une quantité disproportionnée de ressources réseau.

iperf

iperf est un outil populaire utilisé pour mesurer la performance du réseau, principalement la bande passante maximale que votre réseau peut fournir. Il peut être utilisé pour créer des flux de données TCP et UDP entre deux hôtes, permettant ainsi de tester la performance du réseau entre ces points.

Les principales options à connaître :

  • Mode Serveur : iperf -s
    • Lance iperf en mode serveur. Cela permet à l’ordinateur d’écouter les connexions entrantes d’un client iperf.
  • Mode Client : iperf -c [adresse serveur]
    • Lance iperf en mode client pour se connecter à un serveur iperf spécifique.
  • TCP : Par défaut, iperf utilise le protocole TCP.
  • UDP : iperf -u
    • Utilise le protocole UDP au lieu de TCP pour le test.
  • Durée du Test : iperf -t [secondes]
    • Spécifie la durée du test en secondes.
  • Intervalle de Rapport : iperf -i [secondes]
    • Détermine à quelle fréquence les rapports de performance seront générés.
  • Taille du Buffer : iperf -l [taille]
    • Définit la taille du buffer (ou taille des paquets) pour le test.
  • Bande Passante à Tester : iperf -b [bande passante]
    • Pour UDP, définit la bande passante cible pour le test.
  • Nombre de Connexions/Flux Parallèles : iperf -P [nombre]
    • Lance plusieurs flux de données en parallèle.
  • Mode Bidirectionnel : iperf -d
    • Effectue un test bidirectionnel simultané.
  • Numéro de Port : iperf -p [numéro]
    • Spécifie le numéro de port à utiliser.
  • Version de l’interface de ligne de commande : iperf --version
    • Affiche la version d’iperf en cours d’utilisation.
  • Aide : iperf --help
    • Affiche les options d’aide pour iperf.

Exemple d’Utilisation :

  • Serveur : Sur une machine, lancez iperf en mode serveur avec iperf -s.

  • Client : Sur une autre machine, connectez-vous au serveur avec la commande suivante :

Terminal window
iperf -c 172.26.164.12
------------------------------------------------------------
Client connecting to 172.26.164.12, TCP port 5001
TCP window size: 2.50 MByte (default)
------------------------------------------------------------
[ 1] local 172.26.164.12 port 47502 connected with 172.26.164.12 port 5001
[ ID] Interval Transfer Bandwidth
[ 1] 0.0000-10.0113 sec 88.9 GBytes 76.3 Gbits/sec

Diagnotic sur un problème de port qui ne répond pas

  1. Si un service ne répond pas sur une machine distante tester le port avec la commande nc :

    Terminal window
    nc 192.168.1.15 80

    Si la commande rend la main directe, c’est que le port ne répond pas.

  2. il faut se rendre sur la machine distante et vérifier que le port est en écoute avec la commande ss par exemple :

    Terminal window
    ss -lt
    StateRecv-Q Send-Q Local Address:Port Peer Address:Port Process
    LISTEN 0 128 0.0.0.0:ssh 0.0.0.0:*
    LISTEN 0 256 0.0.0.0:http 0.0.0.0:*

    Si aucune ligne dans le retour, c’est que le service n’est pas démarré.

    Sinon c’est que certainement un firewall n’autorise pas le flux. Le firewall de la machine ? Vérifier avec la commande ipttable.

Des commandes plus complexes

Je vous invite aussi à consulter mes documentations sur :

Mais avant, je vous conseille de lire mes rappels à la loi

Bonnes pratiques

Plus loin