Passez la certification RHCSA
Mise à jour :
La certification Red Hat Certified System Administrator (RHCSA) est une référence pour tout administrateur système souhaitant valider ses compétences en environnement Linux. Basée sur des tâches concrètes, elle met à l’épreuve votre capacité à gérer des systèmes en ligne de commande. J’ai rassemblé ici un guide structuré pour vous aider à planifier votre préparation, utiliser les meilleures ressources et aborder l’examen avec confiance.
Pourquoi passer la certification RHCSA ?
Voici les principales raisons pour lesquelles je recommande de passer la certification Red Hat Certified System Administrator (RHCSA) :
- Reconnaissance professionnelle : Délivrée par Red Hat, elle certifie des compétences pratiques en administration système, très valorisées par les recruteurs.
- Format pratique et réaliste : L’examen se déroule dans un environnement Linux réel, sans QCM, uniquement avec des tâches concrètes à réaliser en ligne de commande.
- Montée en compétences : La préparation vous permet de revoir en profondeur la gestion des utilisateurs, le réseau, les services, les permissions, etc.
- Certification accessible : Pas de prérequis, un tarif abordable (~400 €), et un format en ligne qui permet de passer l’examen depuis chez soi ou dans un centre agréé.
- Évolution professionnelle : Elle ouvre la voie vers d’autres certifications comme le RHCE et renforce votre profil DevOps.
- Avantage concurrentiel sur le marché : Elle vous démarque dans un environnement professionnel où les compétences Linux sont de plus en plus demandées.
Passer la RHCSA, c’est affirmer sa maîtrise de Red Hat Enterprise Linux tout en préparant l’avenir avec des bases solides et reconnues.
Comprendre la certification RHCSA
La Red Hat Certified System Administrator (RHCSA) est une certification reconnue mondialement, destinée à valider les compétences pratiques d’un administrateur système Linux. C’est une certification orientée terrain, où chaque tâche simule une situation réelle d’administration. Elle est idéale pour les profils techniques souhaitant formaliser leur maîtrise de Linux dans un cadre professionnel.
Format et déroulement de l’examen
- Type : 100 % pratique, sans QCM
- Durée : 3 heures
- Nombre de tâches : environ 20 exercices à réaliser en ligne de commande
- Mode : en ligne (remote) ou en centre agréé, avec surveillance
- Tarif (2025) : environ 400 €, avec une tentative de rattrapage incluse
- Validité : 3 ans
- Langue : Anglais uniquement
L’examen se déroule sur la plateforme sécurisée de Red Hat, dans un environnement Red Hat Enterprise Linux 9. Il nécessite une webcam, un micro et une pièce calme.
Thèmes évalués
L’évaluation est structurée autour de plusieurs domaines majeurs :
- Gestion des utilisateurs et des groupes : création, suppression, gestion des permissions
- Gestion du stockage : partitions, volumes logiques (LVM), systèmes de fichiers
- Configuration du réseau : interfaces, services, pare-feu
- Gestion des services et des processus : démarrage, arrêt, surveillance
- Installation et mise à jour des logiciels : utilisation de
dnf
et des dépôts - Sécurité du système : configuration de SELinux, gestion des permissions
- Automatisation des tâches : scripts Bash simples
Pour qui est faite la RHCSA ?
- Débutants avec bases solides en Linux
- Administrateurs système souhaitant certifier leur savoir-faire
- Professionnels du cloud ou DevOps qui veulent valider leur socle système
- Moins adaptée aux profils très avancés ou orientés multi-distributions (préférez LFCS dans ce cas)
Planifier sa préparation
Se lancer dans la certification RHCSA sans plan, c’est comme vouloir configurer un serveur sans documentation : on perd du temps, on s’éparpille et on risque de passer à côté de l’essentiel. Voici comment j’organiserais une préparation efficace, étape par étape.
1. Évaluer son niveau
Avant de foncer, je prends le temps de faire un état des lieux. Je me pose des questions simples :
- Est-ce que je suis à l’aise avec le terminal ?
- Est-ce que je sais gérer les utilisateurs, les permissions ?
- Est-ce que je connais bien le réseau en ligne de commande ?
- Ai-je déjà manipulé des partitions, des volumes logiques ?
Si certaines réponses sont floues, c’est un bon indicateur des domaines à renforcer.
2. Définir un planning réaliste
Je prévois une préparation sur 8 à 12 semaines, à raison de 4 à 6 heures par semaine. J’alterne entre :
- Apprentissage théorique (lecture, vidéos, documentation)
- Pratique intensive (laboratoires, machines virtuelles)
- Évaluations (mini tests, simulateurs)
J’utilise un tableau ou un outil comme Trello pour suivre ma progression par domaine : réseau, stockage, utilisateurs, etc.
3. Choisir les bonnes ressources
Je m’appuie sur des ressources fiables et variées :
- La documentation officielle de Red Hat : Red Hat Documentation ↗
- Cours interactif : Red Hat System Administration I (RH124) ↗
- Cours interactif : Red Hat System Administration II (RH134) ↗
- Formation accélérée : RHCSA Rapid Track Course (RH199) ↗
- Simulateur d’examen : Killer.sh ↗
- Documentation Linux :
man
,tldr
, TLDP ↗
Je choisis également de travailler exclusivement sur Red Hat Enterprise Linux 9 pour m’habituer à ses spécificités.
4. Créer un environnement de test
Pour pratiquer efficacement, vous pouvez utiliser :
L’idée est de reproduire un contexte réaliste, comme celui rencontré dans l’examen.
Stratégies pour l’examen
Le jour de l’examen RHCSA, tout se joue en 3 heures. Pour mettre toutes les chances de mon côté, je ne me contente pas de bien connaître les commandes : je m’entraîne à gérer mon temps, lire vite et réfléchir comme un admin en production. Voici mes stratégies préférées.
Lire attentivement chaque énoncé
Chaque tâche contient des détails cruciaux. Je prends le temps de tout lire avant de taper la moindre commande. Si l’énoncé demande un nom de fichier ou un répertoire spécifique, je le respecte à la lettre. L’automate qui corrige l’examen ne laisse rien passer.
Commencer par les tâches faciles
Je ne perds pas de temps sur un exercice compliqué dès le début. Je fais d’abord :
- les tâches sur les commandes de base
- la gestion des utilisateurs
- la navigation dans le système de fichiers
- la configuration simple du réseau
Cela me permet de marquer rapidement des points et de prendre confiance.
Sauvegarder les tâches en cours
L’environnement d’examen sauvegarde les changements en temps réel. Mais je prends l’habitude d’utiliser des commandes sûres, comme :
history -w
ou encore :
sync
pour forcer l’écriture sur disque, surtout après des modifications critiques.
Utiliser l’aide intelligemment
Je n’hésite pas à consulter man
ou --help
pour les commandes dont je ne me
souviens plus précisément. Le raccourci man -k
est très utile :
man -k network
Et pour aller plus vite, j’installe souvent tldr
pendant mes sessions de test
:
sudo dnf install tldrtldr rsync
Gérer son temps
Je garde un œil constant sur le temps restant (affiché à l’écran). En général, je me fixe des jalons toutes les 30 minutes. Si une tâche me bloque plus de 7-8 minutes, je la laisse de côté et j’y reviens plus tard.
Automatiser les réflexes
Certaines tâches sont très fréquentes : création d’un utilisateur, configuration IP, redémarrage d’un service. Je m’entraîne à les exécuter sans réfléchir, presque comme des réflexes.
Par exemple :
useradd -m -s /bin/bash johnpasswd john
Ou pour le réseau :
nmcli con mod "System eth0" ipv4.addresses "192.168.1.100/24"nmcli con up "System eth0"
Pratiquer dans des conditions réelles
Je m’impose un cadre de test similaire à l’examen : webcam, minuterie, interdiction d’utiliser le web (seulement les manuels locaux). Cela permet d’éliminer le stress et d’améliorer sa rapidité.
Réussir la RHCSA, c’est une question de préparation, mais aussi de méthode le jour J. En maîtrisant son environnement et en gérant son temps intelligemment, on peut passer l’examen avec sérénité.
Après l’examen
Une fois l’examen terminé, que le résultat soit positif ou non, il y a toujours des choses à tirer de l’expérience. Voici comment je procède une fois que le stress est retombé.
Recevoir et analyser les résultats
Le score est généralement disponible dans les 3 à 5 jours ouvrés après l’examen. Il est présenté sous forme de pourcentage global, sans détail des tâches réussies ou échouées (contrairement à d’autres certifications comme LFCS).
Si j’ai réussi, je prends le temps de noter ce qui m’a semblé difficile pour renforcer mes compétences. Si j’ai échoué, je fais une auto-évaluation :
- Où ai-je perdu du temps ?
- Quels sujets m’ont posé problème ?
- Ai-je bien compris les consignes de l’examen ?
Cela m’aide à revoir ma préparation avant une éventuelle deuxième tentative.
Valoriser la réussite
Une fois la certification obtenue, je la mets en avant partout :
- Sur mon CV, avec mention “RHCSA – Red Hat Certified System Administrator”
- Sur LinkedIn, en ajoutant le badge officiel fourni par Red Hat
- Dans mon profil GitHub ou GitLab, pour montrer que je maîtrise la ligne de commande
- Dans mes candidatures : je n’hésite pas à mentionner des cas pratiques où j’ai appliqué les compétences validées
Je peux aussi écrire un article de blog ou un post LinkedIn pour partager mon retour d’expérience : c’est valorisant et cela attire l’attention des recruteurs.
Continuer à pratiquer
La certification est valide 3 ans, mais l’écosystème Linux évolue vite. Pour rester à jour :
- Je m’exerce régulièrement sur des machines Red Hat ou CentOS
- Je me tiens informé des mises à jour RHEL (par exemple, le passage de RHEL 8 à RHEL 9)
- Je participe à des projets open source ou à des challenges DevOps
- Je continue à automatiser : scripts Bash, Ansible, Terraform…
Penser à la suite
La RHCSA est souvent un tremplin. Après, je peux viser :
- RHCE : Red Hat Certified Engineer (automatisation avancée, Ansible)
- RHCA : Red Hat Certified Architect (spécialisations)
- CKA : Certified Kubernetes Administrator, pour aller vers le cloud-native
- Ou élargir mes compétences vers des certifications cloud (AWS, Azure, Google Cloud)
Chaque certification renforce mon employabilité et ouvre de nouvelles opportunités.
Conclusion
La certification RHCSA est une excellente opportunité pour structurer ses compétences, renforcer sa pratique Linux et valoriser son profil sur le marché de l’emploi. Avec une préparation bien organisée, des ressources adaptées et une bonne gestion de l’examen, elle est tout à fait accessible, même pour ceux qui ont appris Linux en autodidacte.
Je prépare actuellement des TP pratiques ↗ et un contrôle des connaissances qui seront bientôt disponibles pour vous accompagner pas à pas. Pour rester informé, vous pouvez me suivre sur mon compte LinkedIn ↗ : toutes les mises à jour y seront annoncées.
Prêt à relever le défi ? Lancez-vous, vous avez tout à y gagner.